mardi 9 juin 2009

Encore de la Logistique : la gestion de l'Espace


Souvenez-vous, il y a quelques temps, j'avais brossé trois règles de logistiques issues de mes observations personnelles. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, et un quatrième commandement m'est apparu lors d'une soirée où la pièce principale était scindée par une large table basse. Problème : il n'y avait pas communication, donc peu d'énergie.
Sans entrer dans des considérations de feng shui, voyons quel rôle l'espace joue en Soirée.

Par nature, l'homme a toujours besoin de grands espaces pour vivre. Demandez à des résidents de HLM ou à un artiste hype vivant au sommet d'un loft parisien pour vous en convaincre. C'est humain de vouloir de l'espace pour bouger et avoir un peu d'intimité. On aurait tendance à penser que l'on retrouve les mêmes aspirations en Soirée privée (je ne traiterai pas ici des soirées type boîte de nuit). Eh bien c'est faux. Souvenez-vous du mantra éternel de ce blog : les gens vont en soirée pour avoir des émotions.

Or, les émotions passent bien souvent par des contacts sociaux. Les gens en soirée recherchent donc de la compagnie et à réduire les distances les séparant les uns des autres. Et vouloir réduire les distances, c'est réduire l'Espace entre nous tous. C'est aussi simple que cela, mais en même temps, c'est beaucoup à comprendre. On en vient à cette règle d'or en soirée privée : rapprochez au maximum les personnes entre elles, la communication n'en est que favorisée. De plus, si vous avez bien écouté mes préceptes, vous savez que je recommande toujours d'avoir un fond sonore rythmé pour instaurer une dynamique de soirée.

Etre près de votre voisin vous permettra de mieux vous entendre, tout simplement. Et aussi d'initier les premiers rapprochements nécessaires si la personne à côté est du sexe opposé et vous plaît beaucoup (les gens viennent aussi en soirée pour faire des rencontres amoureuses, j'aborderai cet aspect plus tard dans le blog). La proximité spatiale vous permettra aussi un rapport à l'autre plus intime et plus profond. Ceci explique, aussi étonnant que cela puisse paraître, pourquoi beaucoup de confidences se font en soirée, environnement où les murs ont de grandes oreilles par excellence.

Comme je vous le disais en introduction, cette réflexion m'est venue à la suite d'une soirée dans un salon, avec deux canapés qui se faisaient face. Entre les deux, une large table basse qui, en plus de scinder la pièce en deux, a scindé la soirée en deux et a dilué l'énergie de groupe si précieuse. On retrouve aussi une erreur fréquente lors de soirées très préparées : typiquement, c'est l'évènement festif d'un pote d'un pote qui a "loué" une salle pour fêter ses 20 ans. Le petit dancefloor est aménagé et bien souvent, des chaises sont disposées en brochette tout le long de celui-ci. Très mauvais, car un groupe ne peut communiquer (et donc créer de l'énergie) si ses membres sont bêtement alignés.

D'ailleurs, pour la fin de cet article, j'aimerai une petite introspection de votre part. Plus précisément, je voudrai que vous vous vous souveniez de vos meilleures soirées et bien souvent, vous verrez qu'il en ressort un gros sentiment d'unité de groupe. Cette impression d'unité, elle est alimentée ou diluée par l'espace entre vous tous, pensez-y la prochaine fois.


mardi 24 mars 2009

"Les jeunes, ils ne savent plus s'amuser sans boire aujourd'hui." ~ Mme X




Si ce blog existe, c'est principalement pour dénoncer cette dépendance insidieuse, celle dont on parle jamais. La prévention contre l'éthanol est efficace... pour les conducteurs. Mais quand on dit que quelqu'un est alcoolique, on a une image d'une outre à pinard affaissée sur un comptoir de bar. Cette figure de l'éthanolisme diabolisée est nécessaire ; c'est un repère, quelque chose que l'on ne doit jamais être (vous l'êtes sûrement déjà, mais c'est une autre histoire).
Pourtant, cette image d'Epinal a son revers. Cette réalité si lointaine empêche de voir celle que l'on a sous nos pieds : à savoir une soirée par semaine et des bouteilles. C'est un terreau idéal pour la dépendance psychologique.

Vous n'en avez probablement jamais entendu parler, et c'est bien dommage. Grosso modo, quand vous ne pouvez plus vous passer des effets psychologiques de l'éthanol - à savoir grosse énergie, euphorie, créativité, amusement intense - il est temps de se poser des questions.

Quand on creuse un peu, on s'aperçoit que ce type de dépendance s'explique facilement. Souvenez-vous, Soirée = émotions intenses. Or, déployer autant d'émotions quand on est sobre est franchement difficile, et demande un gros travail. La suite est simple : pour accélérer les choses, on prend un verre, un tier de vodka et du KAS citron et 40 minutes plus tard, on commence déjà à déconner avec la voisine qu'on ne connaît qu'à peine.

L'éthanol est vecteur d'émotions fortes, c'est sa raison d'être. Et de sa consommation. Voilà pourquoi les jeunes en raffolent. Pire encore (ou mieux, c'est au choix), il se développe au fil des soiréesun réflexe pavlovien : je bois, je vis des trucs incroyables donc la prochaine soirée, je rebois, j'ai encore des émotions fortes donc la prochaine soirée je rebois, j'ai encore des... Vous comprenez la suite. Et qu'est-ce qui se passe quand, malheureusement, un habitué ne peut pas boire pour une raison X ou Y ? Vous l'avez déjà tous vu : il est incapable de dégager de l'émotion. En deux mots : il se fait foutrement chier. Ce qui l'incitera à boire de plus belle à la prochaine soirée, en se mettant en tête que, décidemment, être sobre, c'est vraiment réservé aux vieux cons.

Rigolez si vous voulez, mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre vous fassiez face à ce problème. Et ce blog aussi d'ailleurs.

PS : mais qu'est-ce qu'elle est moche cette casquette en faux tartan Burberry...

mercredi 4 février 2009

Sauvé par l'éthanol



Un Britannique piégé sous son sofa survit grâce à une bouteille de whisky. L’homme de 65 ans a survécu plus de deux jours piégé sous son canapé, sans eau ni nourriture, mais en sirotant une bouteille de whisky, a-t-il raconté mardi à la BBC.

Plongé dans le noir par une coupure de courant, Joe Galliott a heurté le sofa, s’écroulant par terre et entraînant dans sa chute le canapé qui s’est renversé sur lui. Souffrant de mal de dos, l’homme habitant Yeovil, dans le sud de l’Angleterre, s’est retrouvé incapable de se libérer.

“Le canapé s’est renversé sur moi, me piégeant comme un rat dans une souricière”, a-t-il raconté à la BBC. Sans eau ni nourriture, le sexagénaire a pu mettre la main sur une bouteille de whisky qui se trouvait près de lui. “J’en ai pris une gorgée et je me suis dit: c’est pas si mal finalement”.

Un voisin, interloqué par des rideaux fermés depuis deux jours, est finalement venu au secours de M. Galliott. Ses soixante heures sous le sofa lui ont paru “comme toute une vie”, a-t-il dit. L’histoire ne dit pas si l’infortuné a fini la bouteille de whisky mais Joe Galliott a indiqué que, depuis l’accident, il en garde une près de son canapé. “Au cas où”, a-t-il dit.

Source: AFP


Cette anecdote est tout à fait dans la veine du blog. L'éthanol peut être dangereux certes, mais il sait aussi se montrer miraculeux.

Amen.

mercredi 28 janvier 2009

Comment choisir sa Vodka ?

"Il faut boire de la vodka en deux occasions seulement : quand on mange et quand on ne mange pas."
Proverbe populaire russe

Vodka. Ce nom résonne chaque vendredi matin au creux de mon oreille. Réveil difficile, je dois me frayer un passage jusqu'à la salle de bain, enjambant les gobelets vides et manquant de glisser sur les cadavres de Vikorof jonchant le sol, qui comme tous les lendemains de fête est encore plus collant que celui d'un McDo parisien.

Mais pourquoi tant de bouteilles de Vikorof vide ? D'où vient cet attrait pour ce breuvage russe ?
Et pourquoi n'ai-je pas mal au crâne ? Il est temps de vous faire découvir le monde de la Vodka, et de vous apprendre à choisir la votre. Choisis ton camps camarade.

Le rayon vodka de n'importe quel supermarché est une vraie jungle, il y a des dizaines de marques à tous les prix. Vous avez dit difficile de choisir ? En réalité c'est très simple.

Après un nombre considérable de Vodka testées, le constat est clair : il y a 3 catégories de Vodka.

  • La vodka premier prix. Reconnaissable à son prix mais aussi.... à son odeur et à son goût. Elle est vendue dans les 6-7€ les 75 Cl. Sa première caractéristique est la forme de la bouteille. Toutes les vodka premier prix ont les mêmes bouteille cheap (photo à venir), seules les étiquettes de marques change. La vodka premier prix est fait à base de melasse, ce qui lui donne une odeur de produit à vitre au moment de déboucher la bouteille. Une fois dans le verre, et même mélangé à des softs, un arrière gout désagréable subsiste. Après une soirée un peu trop joyeuse, le mal de crâne est garanti. A déconseiller !
  • La vodka milieu de gamme, fait à base de grain. Smirnoff, Poliakoff, Vikorof, Absolut... Cette vodka se vend entre 7€50 et 18€ les 75 Cl. Elles ont une très faible odeur et je vous met au défi de les différencier si vous ne les buvez pas pure. Leur principal intérêt réside dans leur goût - elles n'en ont pas - et leur capacité à ne pas assomer celui qui la consomme en quantité déraissonable.
  • Les vodkas sophistiquées comme la Zubrowvska. Cette vodka contient une herbe de bison qui l'aromatise et lui donne ce goût si particulier.
Il est donc évident qu'il faut prendre la moins chère de la catégorie choisie dans la mesure où c'est la même chose. C'est pour cela que la Vodka Vikoroff de Carrefour, vendu 10€ en bouteille d'un L (soit 7€50 les 75 Cl) remporte la palme de la meilleure vodka. Elle n'est pas chère, n'a pas de goût et ne donne pas mal au crâne. Parfaite pour les cocktails !

Et rappelez-vous, à consommer toujours avec modération.

A venir : les cocktails à base de Vodka.

M der Cocktail L'élégance festive

De l'art de faire boire les filles

Un repas sans pain fait pleurer
Un repas sans vin fait mourir.
Ne me dites pas que vous ne connaissez pas le problème. Vous invitez pleins d'amis un beau soir chez vous, vous vous donnez du mal à faire tout ce qu'il faut pour organiser une soirée réussie, et alors que plein d'enthousiasme vous servez tout le monde avec cette élégance naturelle que le grammage d'alcool dans le sang n'a pas encore entamée, une phrase assassine tombe, plus tranchante que la lame d'un Mach 3 :
"Je ne bois pas."
Et vous qui répondez :
"Non tu ne fais que manger, ça se voit."
La soirée part très mal, la fille légèrement enrobée s'en va en pleurs, pleurs qui agissent tels une douche froide sur la dynamique de groupe.

Même si vous évitez ce genre de réflexion assassine, la fille sobre partira de toute façon avant minuit. Ne partageant pas les mêmes délires culturels que ses voisins qui ont bu, elle finira très vite par s'ennuyer avant de conclure par cette phrase aussi entendue que remplie de mauvaise foi :

"Je suis fatigué, je vais me coucher."

Et une soirée sans filles, c'est comme un repas sans vin, ça fait mourir.

Le problème étant posé, et les rédacteurs de ce blog n'étant pas du genre à se laisser abattre, nous avons essayé de comprendre les barrières qui poussent certaines filles à ne pas boire.

  • Préjugés liés à l'éducation. Nous n'avons pas le monopole pour fustiger les ravages de l'éthanol, et d'autres personnes, comme les parents, s'en sont déjà chargés avant nous. Ce cas là n'est pas très compliqué, pour peu que la fille ne soit pas dérangée par le goût de l'éthanol, la pression du groupe devrait suffire à faire baisser ses défenses jusqu'à tremper ses lèvres dans cette immonde Vodka pomme.
  • La fille n'aime pas l'éthanol. Là c'est plus embêtant, certaines filles sont dérangées par le goût de l'éthanol (trop amer, trop fort). Il va donc falloir feinter, en masquant au maximum son goût et en faisant croire que le cocktail n'est pas éthanolisé pour lui donner bonne conscience. Une bonne dose de pression sociale par dessus, et voilà les verres qui défilent.

L'ethanol est certes un mauvais carburant, mais c'est un carburant quand même . Ces mêmes filles qui partaient très tôt resteront bien plus longtemps et s'amuseront beaucoup plus.

Reste à réussir à masquer le goût de l'éthanol. Certaines boîtes comme Smirnoff y arrive assez bien, mais ces boissons sont très chères et peu éthanolisées ( autour de 5%).
Il va donc falloir trouver une boisson peu chère, assez éthanolisée et dont raffole les filles. Ne cherchez plus, après 6 mois d'essai, l'équipe d'Ethanool est fière de vous présenter le Baiser d'Aphrodite, aux vertus éponymes.

Ce cocktail doit être préparé 2 heures avant et placé au freezer afin d'être servi à une température proche de zéro. Le timing est important pour avoir un goût excellent.

Place aux ingrédients :

Dans une bouteille de 1L en verre (important pour la présentation), mettez :

  • 25 Cl de Vodka Vikoroff ou équivalent (Smirnoff, Poliakov, surtout pas de vodka bas de gamme)
  • 35 Cl de jus d'ananas premier prix (la qualité du cocktail ne change pas avec de l'ananas haut de gamme).
  • 35 Cl de Granini framboise (très important, ne pas prendre de sous marque, la qualité n'a rien à voir).
  • 5 Cl de Pulco citron

Secouez le tout et placez le au freezer.
Sa couleur rouge dans sa bouteille en verre transparente donne envie à n'importe qui. Ce coktail est dosé à 10°, ce qui garantit une biture aussi fourbe que rapide dès le 3 ème verre de 20 Cl. Quand il est servi frais, on dirait du jus de fruit, c'est tout simplement excellent. Secouez-le bien juste avant de le servir.

Surtout dites bien que le cocktail est très peu dosé, que vous préférez des cocktails goûteux à des cocktails fort en éthanol, que vous y avez mis beaucoup d'amour et tout le baratin que vous avez l'habitude de débiter.

Préparez pas mal de litres d'avance, ce cocktail part très vite, surtout en début de soirée. Et dès qu'un verre est vide, remplissez-le de suite à ras bord. Un verre ne doit jamais être vide, il doit seulement être vidé.

Enfin, pour les filles qui n'ont pas l'habitude de boire, surveillez de près leur consommation, il serait dommage qu'elles terminent comme ça :


M der Cocktail
L'élégance festive

mercredi 31 décembre 2008

" Eviter la gueule de bois ", par la Nouvelle République

Hasard ou pas, quelques jours après la publication de mon billet sur les lendemains difficiles, la Nouvelle République, journal régional, a fait de même. Sans surprise, le conseil principal de cet article est de boire de l'eau :L'aspirine n'est pas indispensable, si vous écoutez bien ce que j'ai toujours répété ici, c'est-à-dire boire un maximum d'eau.

C'est quand même touchant qu'un pharmacien reprenne les mêmes conseils que les miens.

dimanche 28 décembre 2008

Guide de survie des lendemains difficiles



Noël passé, il est fort probable que vous prépariez le nouvel an avec, avouez le, l'excitation si particulière que l'on a à l'idée de la future biture qui se prépare.

" Oh oui, cette année, ça va être intense !"

Je ne pourrai pas vous empêcher de vous biturer (tout au plus je peux vous permettre de bien la faire passer), alors, par cette soirée glaciale, bien au chaud, j'aimerai partager avec vous ce que je sais d'utile sur les lendemains de cuite (n'ayons pas peur du mot).

Alors si vous vous êtes dit plus d'une fois les phrases suivantes un matin...
  • " Raaaa... La vache.... cette fois-ci c'est fini, j'arrête complètement l'éthanol..."
  • " Raaaa... La vache.... mais pourquoi c'est toujours si dur le lendemain ? "
  • " Raaaa... La vache.... c'est mort, aujourd'hui, j'vais pas en cours."
  • " Raaaa... La vache.... mais pourquoi j'ai autant soif ? "
... cet article vous est spécialement dédicacé, du fond du coeur.

Vous ouvrez les yeux, il y a encore un léger flottement dans votre perception de l'espace, c'est normal. Deux cas possibles : vous avez cours ou vous n'avez pas cours.

Le plus difficile : vous commencez à 8h30/9h/9h30
Alors là, il va falloir vous accrocher. Vous avez beaucoup de mérite à aller en cours, et c'est tant mieux. Premier réflexe, buvez immédiatement de l'eau. Commencez par manger un yaourt. Une fois fini, prenez une douche, la sensation de propreté ne vous sera que bénéfique. Ensuite, si vous le pouvez, buvez un jus de fruit et un café. Mangez des petits gâteaux, doucement. N'oubliez surtout pas de bien vous laver les dents... et la langue, siège de l'halitose éthanolisée.

Partez de chez vous sans penser à ce qui vous attend, cela vaut mieux pour vous. Deux périodes sont piègeuses : celle juste avant de manger et la période 14h-15h. Prévoyez du café et tout ira bien.
Si vous avez une soirée prévue ce jour là, ne l'annulez pas. Ce n'est pas parce que vous êtes exténué à 17h  que vous le serez toujours à 21h. L'éthanol a ceci d'incroyable (mais aussi de pervers) qu'il est capable de vous faire oublier tout vos excès de la veille pour peu que vous soyez face à un nouveau godet des potes plus chauds que jamais. Et puis, ayez foi en vos capacités à tenir jusqu'au bout de la nuit, vous seriez surpris de voir de quoi vous êtes capable.

Le plus facile : vous avez la journée pour récupérer
La voie royale. Une seule chose à retenir : ne forcez jamais. 

Soyez à l'écoute de votre corps. Quand il vous réclame encore quelques instants sous la couette, restez y. Une fois levé, buvez tranquillement votre jus de fruit. Votre estomac a bien encaissé, il  va vous falloir manger. Laissez l'apétit venir, vous aurez faim bien plus tôt que vous ne le pensez. Pendant ce temps, direction la douche.
Quand vous avez bien faim, mangez absolument quelque chose qui vous fait plaisir : bonne pizza, un kebab, etc. Le McDo est conseillé, car un menu best of est très léger et digeste. Pas de difficultés particulières à signaler ici.

Si vous n'êtes pas habitué à ce genre de sensation, et si vous avez mal, prenez de la vitamine C et arrêtez de faire votre chochotte.