mercredi 31 décembre 2008

" Eviter la gueule de bois ", par la Nouvelle République

Hasard ou pas, quelques jours après la publication de mon billet sur les lendemains difficiles, la Nouvelle République, journal régional, a fait de même. Sans surprise, le conseil principal de cet article est de boire de l'eau :L'aspirine n'est pas indispensable, si vous écoutez bien ce que j'ai toujours répété ici, c'est-à-dire boire un maximum d'eau.

C'est quand même touchant qu'un pharmacien reprenne les mêmes conseils que les miens.

dimanche 28 décembre 2008

Guide de survie des lendemains difficiles



Noël passé, il est fort probable que vous prépariez le nouvel an avec, avouez le, l'excitation si particulière que l'on a à l'idée de la future biture qui se prépare.

" Oh oui, cette année, ça va être intense !"

Je ne pourrai pas vous empêcher de vous biturer (tout au plus je peux vous permettre de bien la faire passer), alors, par cette soirée glaciale, bien au chaud, j'aimerai partager avec vous ce que je sais d'utile sur les lendemains de cuite (n'ayons pas peur du mot).

Alors si vous vous êtes dit plus d'une fois les phrases suivantes un matin...
  • " Raaaa... La vache.... cette fois-ci c'est fini, j'arrête complètement l'éthanol..."
  • " Raaaa... La vache.... mais pourquoi c'est toujours si dur le lendemain ? "
  • " Raaaa... La vache.... c'est mort, aujourd'hui, j'vais pas en cours."
  • " Raaaa... La vache.... mais pourquoi j'ai autant soif ? "
... cet article vous est spécialement dédicacé, du fond du coeur.

Vous ouvrez les yeux, il y a encore un léger flottement dans votre perception de l'espace, c'est normal. Deux cas possibles : vous avez cours ou vous n'avez pas cours.

Le plus difficile : vous commencez à 8h30/9h/9h30
Alors là, il va falloir vous accrocher. Vous avez beaucoup de mérite à aller en cours, et c'est tant mieux. Premier réflexe, buvez immédiatement de l'eau. Commencez par manger un yaourt. Une fois fini, prenez une douche, la sensation de propreté ne vous sera que bénéfique. Ensuite, si vous le pouvez, buvez un jus de fruit et un café. Mangez des petits gâteaux, doucement. N'oubliez surtout pas de bien vous laver les dents... et la langue, siège de l'halitose éthanolisée.

Partez de chez vous sans penser à ce qui vous attend, cela vaut mieux pour vous. Deux périodes sont piègeuses : celle juste avant de manger et la période 14h-15h. Prévoyez du café et tout ira bien.
Si vous avez une soirée prévue ce jour là, ne l'annulez pas. Ce n'est pas parce que vous êtes exténué à 17h  que vous le serez toujours à 21h. L'éthanol a ceci d'incroyable (mais aussi de pervers) qu'il est capable de vous faire oublier tout vos excès de la veille pour peu que vous soyez face à un nouveau godet des potes plus chauds que jamais. Et puis, ayez foi en vos capacités à tenir jusqu'au bout de la nuit, vous seriez surpris de voir de quoi vous êtes capable.

Le plus facile : vous avez la journée pour récupérer
La voie royale. Une seule chose à retenir : ne forcez jamais. 

Soyez à l'écoute de votre corps. Quand il vous réclame encore quelques instants sous la couette, restez y. Une fois levé, buvez tranquillement votre jus de fruit. Votre estomac a bien encaissé, il  va vous falloir manger. Laissez l'apétit venir, vous aurez faim bien plus tôt que vous ne le pensez. Pendant ce temps, direction la douche.
Quand vous avez bien faim, mangez absolument quelque chose qui vous fait plaisir : bonne pizza, un kebab, etc. Le McDo est conseillé, car un menu best of est très léger et digeste. Pas de difficultés particulières à signaler ici.

Si vous n'êtes pas habitué à ce genre de sensation, et si vous avez mal, prenez de la vitamine C et arrêtez de faire votre chochotte.

lundi 15 décembre 2008

Mickael Vendetta qui parle d'éthanol



Le formidable buzz généré autour de ce personnage ayant un égo aussi énorme que son estime de lui-même est basse n'est pas le sujet de cet article. 

Récemment, il s'est exprimé dans un long article sur l'éthanol, et force est de constater la bonne volonté avec laquelle il l'a écrit, même si son besoin viscéral d'étaler son égo ressurgit de temps en temps.

Extraits choisis :
Je me suis souvent interrogé sur les motivations qui peuvent pousser les jeunes à boire. L'alcool a été souvent considéré comme une solution pour noyer ses chagrins et ses problèmes. J'ai pourtant tendance à penser que c'est l'alcool qui noit les gens dans leurs problèmes (qui eux, semblent savoir nager).

L'alcool est donc souvent considéré comme une excuse qui a bon dos.Les plus imbibés ont souvent préféré s'excuser le landemain en disant: "De toute façon, j'étais bourré !" plutôt que d'assumer leurs actes et leurs paroles considérées comme une honte. Je peux compendre cette considération de l'alcool, sans pour autant la tolérer. Personnellement, Mickaël Vendetta n'a jamais eu besoin d'une substance pour s'amuser, prendre confiance en lui ou faire ce que bon lui semblait. J'ai toujours assumé mes actes et mes paroles, de façon décomplexé et sans aucune honte car je suis quelqu'un de sincère, honnête et franc qui n'a rien à cacher.

Comment peut-on dire "À ta santé" lorsqu'on trinque avec de l'alcool? Cette phrase est tout ce qu'il y a de plus incohérent et idiot lol. Mais l'expression la plus incohérente reste: "un dernier verre pour la route!", alors que nous savons que l'alcool est l'une des premières causes des accidents mortels sur les routes...
 Lors de mes premières sorties en boite, je voyais tous ces innocents boire en grimaçant pour jouer aux grands... Ils coupaient l'alcool avec du coca ou du jus de fruit pour faire passer la pillule... C'était pathétique et triste! C'était d'autant plus triste qu'ils ne voyaient aucun mal à dépenser 80€ dans une simple bouteille d'alcool... 

Je pense même qu'ils auraient certainement poussé la stupidité et l'irrationnalité à l'acheter au prix double, comme si l'ivresse n'avait pas de prix... C'est impressionnant, choquant et assez dérutant de voir des jeunes gaspiller autant d'argent dans l'alcool... Personnellement, je suis quelqu'un de rationnel et de censé. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de dépenser 80€ dans une bouteille d'alcool ! C'est une question de bon sens ! Je ne dépenserai même pas 20€ là dedans, tellement ça ne le mérite pas!

Une scéance d'UV vous apportera bien plus de satisfaction qu'une gueule de bois, je peux vous l'assurer. Un footing vous rendra bien plus fier qu'une bourre qui vous rend malade, c'est une certitude! Je suis convaincu que vous êtes capables d'être des gens biens et respectables.
Sacré Mickael. Et le pire, je suis à peu près sûr que s'il faisait une vraie campagne de prévention contre l'éthanol, le message aurait un énorme taux de mémorisation.

lundi 8 décembre 2008

Champagne Discobitch



Au choix :
  • Wouah ! Trop bien ! Ca va épater mes potes Ralph Lauren boys ! Il me le faut !
  • On aura tout vu, même du champagne bling bling.
  • Du champagne Discobitch ? Trop cheap ! Un vrai pastiche du Cristal Roederer.

samedi 6 décembre 2008

Les trois Commandements de la Logistique



On ne le répètera jamais assez : une bonne Soirée, c'est avant tout une question de logistique. Voici sa définition :
La logistique est l'activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d'une organisation, mettant ainsi à disposition des ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes.
Appliquée en Soirée, la logistique est l'activité qui a pour objet de gérer les flux d'émotions d'une soirée, mettant ainsi à disposition des quantités d'éthanol adaptées aux besoins (très important, ça), un endroit sûr et propice, dans des conditions d'énergie et de créativité satisfaisantes. 
On n'y pense pas, mais un détail logistique peut plomber la Soirée. Un exemple parmi tant d'autres : le fumeur qui après avoir fumé laisse la fenêtre ouverte, laissant ainsi le froid rentrer dans le lieu central de la Soirée. Le froid a cet effet insidieux de chasser l'énergie des gens, ce qui entraîne une chute de la dynamique de groupe et, au final, refroidit (littéralement) tout le monde.
C'est en vivant ce genre de situation que j'ai beaucoup réfléchi à la logistique. On a vite fait de se compliquer la tâche, moi je me suis appliqué à me la simplifier

Moïse avait ses 10 commandements ; voici les trois Commandements de la Logisitique de Soirée © by EtOH, fruits de plusieurs heures de réflexion et de synthèse :
  • La lumière, c'est le mal. Cette conclusion - à première vue bête comme chou - je l'ai trouvée en observant des gens (éthanolisés) en train de danser. En pleine lumière crade, celle des ampoules premier prix de Leroy Merlin. Il a fallu que j'éteigne la lumière pour que l'excitation du groupe monte d'un cran, et ce, après quelques minutes à peine dans le noir. 
    Assombrissez vos Soirées, on vous le rendra bien. Personne n'aime avoir ses cernes soulignés par une lumière digne d'une cellule de prison. Petit tips : tamisez vos lampes de manière à avoir des lumières rouges ou oranges. Les couleurs chaudes sont vos amies.
  • Le silence, c'est le mal. Quand vous conversez avec quelqu'un, vous voyez bien comment un silence peut embarasser. C'est exactement pareil en Soirée, évènement qui ne supporte aucun temps mort. Le silence renvoie à l'ennui, l'ennui renvoie au vide, et le vide renvoie à l'absence d'énergie. Et vous commencez à le comprendre, une Soirée sans énergie, c'est une Aston Martin sans essence, c'est un Big Mac sans steak haché, bref, une erreur de la nature.
    Toujours, toujours, toujours avoir un fond sonore, si possible rythmé. Réservez les musiques plus lentes aux fins de Soirée ou aux Love Moments.
  • Le froid, c'est le mal. Noubliez jamais : il vaut mieux transpirer que frissonner. Le froid provoque des contractions des muscles et de ce fait, limite les gestes. Les gens n'ont alors  plus envie de se lâcher et de gesticuler, ils ont naturellement tendance à se limiter ou se recroqueviller. Plus insidieux encore : quelqu'un qui pense à se réchauffer ne pense plus à s'amuser ---> perte d'énergie immédiate. 
    A contrario, la chaleur pousse les gens à se découvrir, subcommunique une idée d'été, de vacances..., et les fait transpirer (et hop, toxines de l'éthanol évacuées).
    La règle est simple : fermez ces putains de portes, fermez ces putains de fenêtres. C'est à cause de fenêtres ouvertes que j'ai horreur des fumeurs en Soirée (vous allez le voir, je n'ai pas fini d'en balancer sur eux).
Voilà, c'est tout pour ce soir. La logistique de Soirée est fascinante, et j'aurai l'occasion d'en reparler à de nombreuses reprises, notamment au sujet de la gestion de l'espace.

mardi 2 décembre 2008

Fondamentaux : La Soirée est une Montagne Russe




La porte de la copine qui avait organisé la Soirée venait de se refermer. Dans quelques instants, elle allait rejoindre sa couette bien chaude. Et nous, il nous restait encore du chemin dans cette nuit glacée de décembre avant de pouvoir s'allonger. C'était avec un sentiment de lassitude que nous arpentions les rues désertes.
Personnes combatives et dynamiques, munitions d'éthanol en quantités suffisantes, Pringles, KAS citron, un peu de RedBull, ..., tous les ingrédients pour une bonne Soirée avaient été réunis. Et pourtant, elle n'avait jamais décollé. On était resté dans la Soirée standard, la Soirée banale, la Soirée parmi tant d'autres.

Qu'est-ce qui n'avait pas fonctionné ?

Posons d'emblée un concept fondamental de ce blog : qu'est-ce que qu'une soirée mémorable ? C'est votre premier outil que vous allez utiliser pour votre nouvelle grille de lecture d'une Soirée. En plus de cela, il explique majoritairement les causes la dépendance psychologique à l'éthanol chez les jeunes.

Je vais vous demander de vous remémorer vos souvenirs de fêtes foraines, plus particulièrement de montagnes russes. Les états émotionnels que cette attraction provoque sont fascinants : peur intense, puis sensation de vol, puis nouvelle poussée d'adrénaline, et ainsi de suite.
C'est cette amplitude émotionnelle qui est la clé de ce succès. Les gens vont là bas non pas pour avoir peur, mais pour avoir des émotions fortes. Peu importe la nature de ces émotions, la seule chose qui importe est leur amplitude, un peu comme les cours de la Bourse :



Et bien c'est exactement pareil en soirée. Les seules Soirées qui resteront dans les annales seront celles qui auront dégagé le plus d'émotions (lassitude, puis euphorie, puis déception, puis excitation...).

La voici la pierre angulaire : les gens vont en Soirée pour avoir de l'émotion. Cette quête de l'émotion forte peut être très lucrative, comme en témoignent les consommations hors de prix en club.

Et devinez ce qui booste la production d'émotion ? L'éthanol bien sûr. 
Et devinez pourquoi les Sobres (=gens qui ne boivent pas) se font chier pour la plupart ? Manque d'éthanol bien sûr. Nous reviendrons sur ces oiseaux là un peu plus tard.

Maintenant que vous connaissez ce levier très puissant qui rend les jeunes accros aux soirées, on va pouvoir passer à la vitesse supérieure dans les prochains articles.





lundi 1 décembre 2008

Le syndrome de l'Autoroute




Les lumières étaient tamisées, la musique était au "volume juste", celui qui empêche l'éthanol de vous endormir mais qui permet de parler sans trop crier.

La veille, on avait bien enquillé. Et pourtant, on remettait encore ça, toujours au nom de la sacro sainte Soirée Etudiante.

C'est en voyant les cadavres de la veilles, deux Poliakov qui gisaient, que je me suis fait cette réflexion : " Mais pourquoi on poursuit le massacre ? "

La réponse est tombée d'un coup, telle un couperet : rien ne nous n'empêche de le faire, mais rien ne nous n'empêche aussi de nous arrêter.

C'était ça l'effet pervers de toutes ces stratégies de guerre que j'avais intuitivement déployées : à force de tout faire pour atténuer les blessures physiques de l'éthanol, on se remettait très facilement d'une biture, presque trop. On trompait notre corps quand il disait Stop, on feintait le système.

Au final, c'était un peu comme l'autoroute : si il y a bel et bien une vitesse maximale limitée qui empêche théoriquement les excès, il y a aussi une vitesse minimale qui, elle, interdit tout arrêt. Ou plutôt, qui force à continuer à rouler, pas au plus vite, mais à une certaine vitesse quand même.

Ces stratégies qui me permettaient de garder une vitesse de croisière optimale en soirée, les voici :
  • la première est celle qui a changé à tout jamais mes lendemains de soirée : l'eau. Avant de me coucher, je buvais au minimum un litre d'eau. J'évitais ainsi la déshydration nocturne, responsable de la gueule de bois. Le lendemain, à part un peu de fatigue et un gros apétit, j'étais reparti pour une autre bataille.
  • never drink orange juice, never. Arrêter la vodka orange me protégeais de la Malédiction de l'Orange Matinale. A savoir : "bois de la vodka orange le soir, et le lendemain matin ton jus d'orange aura le goût de l'éthanol". Votre cerveau garde tellement un mauvais souvenir de la dose d'éthanol que vous lui avait infligé, qu'il prévient à outrance votre corps de la moindre substance avalée ayant un goût semblable au breuvage de la veille.
  • lemon is your friend. Le Pulco a cette étonnante propriété de régénérer le foie, de boire de l'eau sans sensation d'être une outre sur le point d'éclater et surtout de faire passer n'importe quel liquide infect (vodka ricard en tête). Un verre de Pulco après un godet qui passe mal et hop, magie, plus aucun mauvais goût dans la bouche. Forcément, ça pousse à l'excès.
  • un Ricard bien dosé est un Ricard qui fait tout passer. En début de soirée, on m'avait servi de force un bon tier de pastis pour deux tiers d'eau. Après, votre bouche est tellement saturée d'anis qu'elle ne reconnaît et ne sent plus rien, même deux vodka Kas dosées moitié-moitié qui passent après. Vous avez juste l'impression de boire un liquide vaguement sucré.
  • Une nausée ? Inspirez-vous de la pub Poliakov, sucez des glaçons. A ce propos, une vodka placée au congélateur se boit comme du petit lait après.
Et voilà comment je suis passé à travers les mailles du filet des effets ravageurs de l'éthanol. Forcément, je savais à peu près quoi faire pour les limiter. C'est une grave erreur, car la dépendance psychologique s'installe avec encore plus de facilité, comme si vous lui avez donné les clés de chez vous, après avoir passé l'aspirateur bien sûr.

Détruisez les barrières que votre corps met en place contre l'éthanol, et vous lui faciliterez le travail, elle s'étendra de manière encore plus insidieuse.




" Le pastis, c'est comme les seins. Un c'est pas assez et trois c'est trop." | Fernandel



Parce que je n'ai vu aucun endroit qui regroupait ce que je cherchais,

Parce que les sources d'infos sont soit niaises, soit infantilisantes, soit à côté de la plaque,

Parce qu'il y a des vérités qui dérangent,

Ce blog est né.

Il ne prétend pas trouver de solutions, mais simplement apporter un nouveau point de vue sur les jeunes et leur rapport avec cette substance capable du pire et du meilleur, l'éthanol.